jeudi 9 juillet 2009

Australie, part 2 : Sunshine Coast

On pourrait dire que notre voyage en Australie se divise en trois thèmes: la nature à la Sunshine Coast, les amis à Brisbane et les sensations fortes sur la Gold Coast. La Sunshine Coast c’est magnifique, ça me rappelle l’Abitibi : La végétation est luxuriante, les villes et villages côtiers accueillants, le climat est clément et les insectes pas trop présents. Finalement ça ne me rappelle pas l’Abitibi pantoute !

Jour 2 :
Sommeil réparateur. La journée s’annonce superbe. On entend le bruit de la mer de notre appartement. C’est puissant, sourd. Ça frappe au cœur. Nos quartiers ne sont pas neufs mais c’est propre et fonctionnel ; nous séjournons à Glen Eden Beach Resort à Peregian Beach. On prend un bon déjeuner puis je pars seule faire une vraie épicerie. Sylvie en profite pour emmener les enfants à la plage. Elle est enchantée. C’est probablement la plus belle plage qu’elle voit de sa vie. Il fait soleil et pas un nuage. De beaux jeunes gens s’activent sur leur planche de surf, welcome to Australia.

Je reviens de l’épicerie et va rejoindre la famille. J’ai le souffle coupé par l’immensité de l’océan, l’amplitude des vagues et par le sable à perte de vue. Pas un seul débris, le sable ressemble à de la cassonade et la plage est pratiquement déserte, c’est la Sunshine Coast.

Ce matin là, nous avions prévu partir au plus tard vers les 10h00 AM aller visiter l’Australia Zoo à Beerwah mais réalisons que nous devons absolument changer nos plans afin de profiter d’au moins l’avant-midi de ce petit paradis au cas où on croiserait Chuck Nolan avec son chum Wilson! C’est donc ce qu’on a fait. Au programme : baignade dans les vagues éreintantes, ensablement des enfants et évidemment châteaux de sable. Pour les vagues, ceux qui me connaissent se doutent que j’ai poussé l’expérience au maximum. En effet, j’ai nagé relativement loin du rivage jusqu’à ce qu’un soubresaut de crainte d’être mordillé par un requin me motive à retourner sur la plage. C’était cependant génial !

De retour à l’appartement pour diner, on aperçoit un lézard bien loin des petits margouillats de Nouméa qui sillonne la cours arrière du complexe hôtelier. C’est un varan. Celui-ci limite la bravoure des enfants à l’observer derrière la porte vitrée du patio. Voulant l’immortalisé, je ramasse la caméra et prend quelques clichés en gardant tout de même une distance qui ne nous permettra pas d’échanger nos adresses de courriel !

La journée est encore loin d’être fini. Après un bon repas, on part pour Mooloolaba visiter Underwater World. Hin gros aquarium, bin gros aquarium pareille comme lé Zamarikins ! (Elvis Gratton, 2009). La visite de l’aquarium est intéressante a commencé par la jeune dame à l’entrée qui nous invitait à caresser certains coraux en lançant quelques mots en français ; charmant ! Dans une autre vie j’aurais aimé l’inviter à caresser autre chose… Il y a eu les raies, les crabes et surtout les requins. Il y a aussi eu un petit spectacle de phoques où Sylvie et moi avons dû convaincre les enfants qu’il s’agissait d’otaries. En effet, suite aux regards réprobateurs des plusieurs autres spectateurs qui entendaient : ‘’rwegard lay FUCK, e soun bo lay FUCK, moah jaim lay FUCK !’’, nous avons cru bon intervenir avant de se faire foutre à la porte ! Après quelques heures, nous avions fait le tour et sommes allés flâner sur les ‘’docks’’ où nous pouvions apercevoir de l’autre côté de la rive de somptueuses demeures dont les prix correspondent probablement à beaucoup plus que ce que nous avons gagné ensemble au cours de nos vies…

Retour à l’appartement où un petit bouchon dévissable nous attendait. Ça pas été long qu’il s’est fait décapité... Puis, je me suis rendu avec mon grand à la zone BBQ pour griller deux monstrueux T-Bone provenant sûrement d’un animal génétiquement modifié. En effet, car un peu comme Paris Hilton, la viande semblait belle de l’extérieur mais était totalement insipide. N’eut été de la super sauce BBQ de marque ‘’Fountain’’ pour rehausser le goût, le souper aurait été un total désastre.

Jour 3 :
Le lendemain matin, ce fût au tour d’une ‘’bush turkey’’ de venir rôder dans la cour arrière. Cela n’a pas échappé aux enfants. Ces derniers ont réussi à attirer son attention si bien que la dinde voulait désormais son dû. J’ai donc sorti une tranche de pain mais les garçons restaient craintifs pour aller nourrir le bipède innocent. C’est donc Léna qui a ouvert le bal. Elle trouvait cela très drôle tellement qu’on en riait aussi.

Par la suite, nous avons ramassé nos choses sans presse et avons quitté définitivement le complexe pour le zoo sous une température que n’importe quel habitant du Québec souhaiterait avoir actuellement en vendant un membre de sa famille !

L’Australia Zoo est une attraction importante et très renommée pour la Sunshine Coast. Il est situé à Beerwah, un petit village n’apparaissant même pas sur les cartes et comptant moins de tête que la population du zoo comme telle. Il a été fondé les parents de Steve Irwin, le fameux ‘’Crocodile Hunter’’ dont le monde entier connaît la bouille à cause de son exubérance linguistique mais surtout à cause de sa témérité presque kamikaze avec les crocodiles. Ironiquement il a été tué accidentellement par le dard d’une raie lors d’une plongée sur la grande barrière de corail. Le zoo est maintenant opéré par sa femme Terri et ses deux jeunes enfants qui sont en avant-plan un peu partout sur le site. Cependant, malgré l’évidente joie de vivre de ces derniers, je dois vous avouer pour ma part que je sentais un sentiment de tristesse qui flottait dans l’air lorsque je voyais cette famille nous divertir sans le père via des présentations vidéo préenregistrées et projetées sur écran géant. Néanmoins, après avoir vu l’enthousiasme paternel au travers du petit ‘’Bob’’ qui se pratiquait avec des bébés crocodiles, il ne fait aucun doute qu’il y a une relève du ‘’Crocodile Hunter’’ en incubation qui nous dira bientôt que la nature est ‘’BEAUTIFUL’’ !

Le zoo est vraiment bien. Il est grand, propre, bien entretenu et grandement orienté vers la faune australienne… DA ! Les enfants ont flatté des koalas qui auraient pu être substitués par des peluches que nous aurions vu que dal tant ils étaient inertes. Par contre, leur odeur issue d’une glande odorante à l’opposé de l’eau de rose nous confirmait qu’un être vivant puait sous ce tas de poil ! Ensuite, on a croisé notre pote skippy qui est rapidement devenu le grand chum à Léna. Sapré Léna, je pense que si nous n’avions pas restreint ses ardeurs elle aurait monté ce kangourou tel Luc Skywalker et son Tauntaun sur la planète Hoth ! Nous avons vu plein d’autres animaux comme l’émeu qui peut être décrite comme une autruche australienne. Une d’elles nous a d’ailleurs servi une frite… Nous avons aussi vu un wombat, sorte d’hamster géant sur les valiums, des dingos qui ressemblaient à s’y méprendre au chien de mon voisin, et des diables de Tasmanie bien loin de la terreur des dessins animées de Bugs Bunny. Il y a bien sûr eu les tigres et les éléphants mais au final, ce sont les crocodiles qui étaient le mieux représentés sur le site… re-DA ! Ces derniers ne sont pas des plus extravertis mais leur présence est malgré tout très intimidante. Nous avons eu droit à un court spectacle avec l’un deux et lorsqu’il a sorti de leur torpeur pour agripper son lunch, je n’aurais pas voulu être dans son entourage pour lui souhaiter mes vœux de bonheur ! Parlant de ce spectacle, il se produit 2 fois par jour dans une enceinte extérieure de 2 ou 3000 places équipée d’un écran géant. Durant notre représentation, il y avait peut-être 500 personnes et les animateurs demandaient de faire toute sorte de choses aux spectateurs. Des images des différentes simagrées sont captées et retransmises sur l’écran géant. À un certain moment, la consigne était d’imiter un animal et David s’est exécuté en poulet dans toute sa splendeur si bien qu’on l’a projeté sur l’écran géant et, pour sa performance, on lui a remis une photo souvenir de Steve Irwin nourrissant un croco ; cool ! Par contre, on n’a pas eu le réflex d’immortaliser ce moment avec la caméra ; poche ! Le spectacle met aussi en vedette des jeunes filles qui se promènent dans les estrades avec des serpents dans les mains, scènes qui ne manquent pas de soulever des commentaires ‘’phalludiques’’ insignifiants de l’audience qui sont loin d’être mon style… Nous avons particulièrement apprécié les chorégraphies des oiseaux exotiques qui sortaient de partout et survolaient l’audience en rase-motte mais avions toujours la crainte que l’un deux décide de larguer son chargement sur nous au lieu d’aller décorer le bronze de la famille Irwin à l’entrée du zoo. Heureusement, ça ne s’est pas produit quoique la broue de ma bière était très suspecte…

La fin de cette journée magnifique terminait ainsi la première étape de notre voyage sur la Sunshine Coast. On monte dans la voiture et direction Brisbane chez les Lafond, ils nous attendent pour le souper…