lundi 5 octobre 2009

Australie part 3, visite chez les Lafond

Notre voyage en Australie à certainement été marqué par notre visite chez les Lafond. Connaissez-vous Martin Lafond ? Ah Martin, il me fait penser à Brad Pitt. Pitt a eu une jeunesse un peu tourmentée avant de trouver la stabilité avec Angelina, même chose avec Laf avant de trouver Suzanne. Les Pitt-Joly ont une famille avec beaucoup d’enfants, les Lafond-Veilleux ont 4 beaux enfants. Brad Pitt est beau bonhomme, charmant et charismatique… Finalement Laf ne me fait pas penser à Brad Pitt pantoute !

Sérieusement, Martin est certainement le père de famille avec de jeunes enfants qui est le plus en ‘’shape’’ que je connaisse. Moi et beaucoup d’autres avons troqué l’adage esprit sain dans un corps sain au profit de celui de fait ce que tu peux en évitant de sombrer dans la folie. Par contre, je vois la lumière au bout du tunnel ; j’aurai 55 ans lorsque Léna en aura 18 !

J’ai connu Laf au secondaire. J’étais un peu le rebelle parmi les enfants de bonne famille. D’ailleurs la professeure de math du Sec I, Clarisse Larosée, doit encore faire des cauchemars en pensant à moi, si le ciel n’a pas déjà son âme ! Heureusement, la fréquentation de bons garçons comme Martin et l’influence déterminante de mon prof de bio de Sec II, Léo Chabot m’ont permis de reprendre la ‘’bonne voie’’. L’année suivante, Laf et moi commencions nos carrières de basketteur avec les Polypus. Cela a duré jusqu’à la fin du CEGEP. Nous sommes devenus de bons copains. J’ai peut-être même contribué un brin à l’essor du couple Lafond-Veilleux lors d’une tentative de séduction échouée de Suzanne qui s’est transformé en apologie de Laf. Je n’ai jamais été un bon cruiser !

Trêve de blabla, continuons le récit du voyage…

Fin jour 3 :

Nous quittons donc le zoo pour Brisbane ou plutôt Corinda chez les Lafond : 92.9 km (about 1 hour 54 mins) qui disent sur Internet. Rendu à Brisbane, malgré le fait que la même rue eût changé de nom 8 ou 9 fois (ce n’est pas des farces) nous réussissions à trouver nos points de repères. Ça semblait par contre trop beau pour être vrai. En effet, les instructions nous commandaient de prendre la Bradfield Highway alors que naturellement nous nous sommes retrouvés sur le Story Bridge. C’est donc en voyant l’eau en-dessous de nous que nous nous sommes dit que nous avions pris la mauvaise direction. Mais rebrousser chemin sur un pont, ce n’est pas évident. Nous avons donc pris la première sortie après le pont et sommes arrêtés pour obtenir de l’information. La première personne qu’on a interceptée a d’emblée voulu nous aider. Par contre, la Bradfield Hwy ne lui disait rien. Elle nous a donc demandé où nous allions. À notre grande surprise, elle ne nous faisait pas revenir sur nos pas mais disait plutôt qu’on était dans la bonne direction. Voyant mon scepticisme évident, elle partit chercher un bouquin de cartes de Brisbane et des environs à peu près épais comme l’annuaire téléphonique de Sorel-Tracy, les pages jaunes inclus. Elle me montra la route sur plusieurs cartes et m’offrit simplement le recueil avec le sourire et un sincère good luck. Je n’en croyais pas mes yeux. Quel civisme, quelle courtoisie, je ne suis pas certain que j’aurais eu la même affabilité à Montréal…

Après cette heureuse rencontre et quelques autres détours impromptus, nous arrivons enfin chez les Lafond mais non sans avoir le sphincter sous les aisselles ! À notre grand bonheur, nous étions toujours attendus pour le souper. Les parents autant que les enfants étaient contents de se retrouver. C’était aussi plaisant d’entendre la langue de Molière après ces quelques jours d’exposition à la langue de Crocodile Dundee. De plus, par un heureux hasard, les parents à Suzanne étaient en visite en même temps et ne semblaient pas contrariés de nous voir les binettes ! Le temps déposer nos valises dans nos quartiers qu’un bon repas nous était servi. Évidemment, nous l’avons bien arrosé. Évidemment, certains plus que d’autres. Néanmoins, nous sommes demeurés raisonnables et sommes allés au lit pas trop tard. Par contre, je suis pas mal convaincu qu’avec quelques années en moins, la maman à Suzanne serait probablement partie sur la brosse avec moi ! Avec la visite du zoo, ce repas terminait la journée de belle façon et la thématique était bien bouclée car j’oubliais de le mentionner, Martin et Suzanne nous ont servi quelque chose de bien typique et exotique pour souper : des brochettes de crocodile !

Jour 4 : Bribie Island
Après une bonne nuit de sommeil, tout le monde est frais comme une rose. Tout le monde ? Peut-être pas… Le déclic s’est produit rapidement entre les enfants. La mascotte officielle, j’ai nommé Léna, a charmé les trois plus grands des Lafond. C’était très comique et presque surréaliste d’écouter les enfants parler entre eux. Après seulement 8 mois, mes enfants s’expriment déjà avec l’accent caldoche mais après 18 mois, on croirait que les petits Lafond sont des anglophones qui parlent français. S’ils avaient eu à jurer, je n’aurais pas été surpris d’entendre un ‘’chien-vache’’ à la manière d’Eddy Shack des Grandes Gueules ! C’est fascinant de constater comment l’apprentissage du langage chez les enfants est global par rapport aux adultes où c’est davantage mécanique. Mais faites-vous en pas, à leur retour au Québec, après seulement quelques mois, nos petits chérubins redeviendront de fières émules de Plume Latraverse ou de Richard Desjardins.

Le planning de la journée était une sortie à Bribie Island, une superbe île à 1 heure de Brisbane accessible par véhicule. Là-bas, on était supposé sillonner la plage avec Tante Blanche, le 4 x 4 Toyota pour adultes des Lafond. Malheureusement, rendu au kiosque de délivrance des permis d’accès aux sentiers, l’agent nous apprenait que ceux-ci étaient fermés suite aux grandes pluies des jours précédents. Déception ! Fallait par contre extérioriser par un autre moyen notre virilité. Nous avons donc fait une partie de rugby sur la plage. Avec une humilité qui est à leur honneur, les Lafond ont reconnu notre supériorité sans équivoque. La théorie de Darwin restait intacte. Une leçon de rugby venait d’être administrée et la loi du plus fort venait de s’exprimer dans toute sa splendeur.

Nous avons profité de l’endroit pour prendre un bon lunch dans un parc pour enfants adjacent à la plage. Le parc était petit mais charmant ; des jeux originaux qui ont ravis les enfants, des BBQ au gaz en acier inox mis gratuitement à la disponibilité des usagers et une propreté irréprochable. Martin nous a emmenés dans un petit snack où des mets typiquement australien étaient vendus à la pièce. Nous avons alors fait le plein de Sausage Rolls, Aussie Meat Pie et autres gourmandises qui ont délecté les papilles de tous et chacun.

Sur le chemin du retour, les flics ont fait un petit contrôle inopiné pour vérifier si tout était en ordre et pour s’assurer que notre sortie à la plage n’était pas de la même nature que mes escapades de jeunesse à Saint-Gabriel de Brandon pour les beach party CKOI.

De retour chez les Lafond, une bonne sauce à spaghetti maison démarrée le matin même dans la mijoteuse nous attendait. C’est qu’elle est efficace Miss Veilleux ; nourrir 13 personnes avec un minimum d’efforts reste quand même un exploit peu commun. Monsieur et madame Veilleux ayant pu se reposer quelque peu durant la journée, nous étions de nouveau prêts à nous faire chatouiller le palais par les richesses du terroir australien afin d’accompagner dignement notre repas. Encore du bon temps et une journée qui se termine bien. Repos mérité.

Jour 5 : Ballade dans les parcs
Le programme de la journée est bien défini mais d’abord il faut déjeuner. Et quoi de mieux que de bonnes crêpes au sirop d’érable entre québécois en sol australien. Par contre, dans cette partie du monde, notre produit national ne se retrouve pas sur n’importe quelle tablette de supermarché. C’est d’ailleurs pour cette raison que Suzanne a eu un petit pincement au cœur en ouvrant ce qu’il semblait être la dernière canne de sa réserve… Par contre, le jeu en valait la chandelle. Les petites crêpes minces ont délecté le palais des plus jeunes et plus vieux.

Par la suite, départ pour le Rock Riverside Park à 15 minutes de la demeure des Lafond. Wow ! Quel beau parc ; immense, moderne, familial et bien entendu d’une propreté nickel. Le parc a été érigé sur le site d’une ancienne cimenterie où une bonne partie des équipements industriels tels que convoyeurs, concasseur et séchoir rotatif (Kiln Dryer) ont été transformés en artéfacts industriels bien intégrés au paysage urbain. Très réussi. Petite parenthèse culturelle, des coraux morts provenant de Moreton Bay furent jadis acheminés par bateau à la cimenterie pour agir comme substitut à la chaux dans la composition du ciment.

Outre le parc, les gens que nous avons croisés étaient formidables. Je n’ai pas compté les fois où je me suis fais appelé ‘’Dude’’, ‘’Mate’’ ou ‘’Buddy’’. Pour les femmes, c’était ‘’Honey’’ ou ‘’Darling’’ ! Comme c’était un dimanche et qu’il faisait beau, le site était bondé et les BBQ au gaz étaient tous occupés. Ce ne fut par contre pas long avant qu’on fraternise avec des occupants d’un module et qu’on fasse cuire notre bouffe. Martin et Suzanne avaient tout prévu pour nous faire vivre l’expérience ‘’Brisbaners’’. En effet, le menu du midi était des Sausage Rolls sur le BBQ. Il s’agit en fait d’une tranche de pain de mie fraiche et non rôtie avec une grosse saucisse grillée genre Toulouse fumée nappée du condiment de notre choix. Humm, j’en veux encore ! Les enfants et les adultes se sont garrochés là-dessus comme la misère sur le pauvre monde et bien repus, nous sommes retournés sue l’avenue Gray.
Pas pour longtemps ! Le temps de récupérer M. et Mme Veilleux que nous étions repartis pour Brisbane à South Bank Parklands. Cependant, l’ajout de ces deux passagers dépassait désormais la capacité nos véhicules. Les femmes se sont alors proposées de partir ensemble en utilisant le transport en commun et nous rejoindre à South Bank question de nous faire passer un moment privilégié avec les enfants… Elles nous ont rapidement retrouvés et racontés combien les enfants leurs avaient manqués et comment elles n’avaient pas payé les droits de transport grâce à leurs yeux doux et envoûtants qui n’avaient pas laissés le conducteur de bus indifférent… Ah le charme de la femme mûre, une arme toujours aussi redoutable !

De notre côté, Martin bénéficiait de l’agréable compagnie de sa belle-maman et moi de M. Veilleux. Avant de poursuivre, je dois glisser un mot sur M. et Mme Veilleux. D’abord, il y avait une très légère appréhension par rapport à la réunion de parents à Suzanne et de votre humble serviteur sous un même toit. Je dois dire que c’est tout-à-fait compréhensible car une simple extrapolation de quelques unes de mes péripéties de jeunesse pourrait laisser entrevoir une rencontre du troisième type pour M, et Mme Veilleux. Heureusement, ce ne fût pas le cas. Bien au contraire, La paternité, et ces temps-ci la maternité, ont eu un effet bénéfique sur ma personne si bien que mes rapports avec les gens sont moins primitifs. N’importe, de mon côté, j’ai trouvé les parents de Suzanne charmants, vifs d’esprit et très agréables

South Bank est un endroit idéal pour flâner lors d’une belle journée ensoleillée. Il y a des boutiques, des restos, des amuseurs publics, des jeux pour enfants, des fontaines et des bassins d’eau, des fleurs à profusion et des parcours piétonniers très sympathiques, tout ça en bordure de la rivière près du centre-ville. Un autre lieu de merde quoi ! Honnêtement, ce que j’ai pu voir de Brisbane et la région jusque là m’y amènerait demain matin pour y vivre.

Le temps de finir de se frotter les yeux d’émerveillement qu’il était l’heure de souper. Fallait pas quitter l’endroit sans goûter aux fameux fish’n chips bien graisseux de la place. Quel soulagement de voir Martin se lâcher ‘’lousse’’ comme tout être normalement constitué devant un plat contenant de si bons lipides ! Délicieux et bien agrémenté par les mouettes australiennes, c’est-à-dire les ibis qui, par la couleur de leurs déjections, semblent se nourrir de déchets nucléaires radioactifs ! Une autre belle journée bien remplie avec un plein de souvenirs impérissables pour tous sauf pour celui que David a récolté autour de son œil alors qu’il a voulu imprégner sa face dans le fond d’un bassin d’eau en voulant sonder la température de celle-ci. Le temps que son linge sèche que tout était oublié.

Jour 6:
C’est le moment de dire au revoir à nos amis. Nous profitons d’un dernier déjeuner avec eux et d’un petit détour vers l’école des petits Lafond pour étirer le plaisir. Là encore, ce qui semble une activité anodine en apparence nous séduits complètement. L’école de Corinda ressemble en rien à ce que nous connaissons. Le terrain est tellement grand que je ne laisserais pas mes enfants s’y aventurer sans GPS. Il est vert avec des grands turfs de sport. Il y a des arbres et les nombreux bâtiments regroupés par niveau de classe y sont bien intégrés. Ça ressemble à un grand jardin. Très loin de la petite cour d’école en garnotte de William. De plus, j’adore leur philosophie où il n’est pas nécessaire d’avoir une injonction de la cour pour arriver en retard en classe comme c’est le cas ici. Il n’y a pas de stress, les enfants arrivent quand ils veulent et non pas à motiver leurs absences pourvu que ça reste dans le domaine du raisonnable. Le stress commencera bien assez vite lors de la vie adulte. En effet, comme tout bon anglo-saxon, les australiens sont bien structuré et respectueux des règles en place. Ici, la dernière place où la société a l’illusion d’avoir un contrôle sur ses citoyens est l’école car il ne s’agit encore que d’enfants. Tout est strict et le moindre écart demande des justifications à ne plus finir. Rendu adulte, tous ces beaux jeunes deviennent davantage révoltés ce qui résulte en une société moins stable. Le parallèle pourrait se faire entre le Canada Anglais et le Canada Français ou entre la France et l’Angleterre. C’est vraiment culturel.

Bon, maintenant que je vous ai bien endormi avec mes corrélations à 5 cents, la dernière partie de notre voyage traitera de notre passage sur la Gold Coast où tout est fait en sorte pour garder les sens éveillés. Aller, maintenant direction Dream World…

Allez-y mes hommes!

La victoire ou la mort!

Les vautours à la table!

Amis et cie.

Les Dalton, le plus grand c'est pas le plus futé!

Les saisons de Suzanne: spécial BBQ

Regarder bien, je vais plonger!

Du bon blé d'inde...

Qui a soif?

Prends-la ta photo, chu pu capable!

Amuseur pas très amusant...

Les chemins de South Bank

Miam miam miam

C'est l'heure de l'école!

1 commentaire:

  1. Salut Fon! Très beau récit et flatteur en même temps. Tu m'as fait bien bidonner quand tu as décrit Martin! Hi Hi!

    Ces beaux souvenirs sont une chose de plus que nous avons en commun.

    Grosses bises.

    Suzanne

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