dimanche 15 février 2009

Bel Air, Nouvelle Calédonie






































Puisque le site de Goro se trouve relativement isolé, une petite ville s'est développée pour loger et nourrir tout le personnel qui gravite autour du projet. La première photo montre l'envergure de cette ''base-vie'' qui accueille environ 5000 personnes. Il y a même eu pendant les 6 premiers mois de 2008, en période de pointe de construction, un bateau de croisière (le New Flamenco) amarré au port de Goro dans la baie de Prony pour augmenter temporairement de 700 places la capacité de la base-vie.

La zone la plus importante en terme de capacité s'identifie en évidence au centre de la première photo. Ce sont principalement des travailleurs de la construction, surtout philippins, qui y séjournent. C'est aussi la zone de plus bas de gamme. Les philippins acceptent volontiers cette situation. Même si la plupart sont qualifiés, ils demeurent du ''cheap Labor'' et acceptent souvent des conditions que les occidentaux refuseraient catégoriquement. La République des Philippines n'est pas très loin de la NC. Avec ses 90 d'habitants et ses 8 millions de travailleurs migrants éparpillés sur tous les continents, ce pays représente un des plus importants exportateurs de main-d'oeuvre dans le monde.

Encore sur la première photo, on aperçoit une ligne rouge qui pointe la zone où se trouve Sylvie. La deuxième photo constitue un agrandissement de cette zone et une autre ligne rouge pointe la roulotte de notre ingénieure de production. Comme vous pouvez le constater sur les autres photos, ce n'est pas le dernier modèle de fifth wheel de luxe présenté au salon du VR de Montréal. La chambre de Sylvie est considérée de moyenne gamme sur la base-vie. Il y a trois gammes plus basses (dont les chambres des philippins) et peut-être deux autres plus hautes (directeurs, superviseurs, ingénieurs, etc.). Éventuellement, Sylvie devrait obtenir une ''promotion'' lorsque de meilleures chambres se libéreront.

C'est certain que cette situation représente probablement l'aspect le plus sombre de notre expérience. À première vue, le petit lit d'hôpital militaire, la petite TV et tout le reste pourrait rendre la situation rébarbative pour plusieurs. Par contre, les gens sont conditionnés. Ils sont logés, nourris et sont tous dans le même bateau. Il se développe même un esprit communautaire et amical. Il y a des installations sportives et même un bar pour socialiser. La situation est loin d'être misérable et Sylvie n'est vraiment pas malheureuse là-bas (message pour les parents!).

De toute façon, le jour où cela ne fera plus notre affaire, on ne se cassera pas le bicycle. On prendra nos cliques (on n'a pas de claques, y'a pas de gadoue ici!) et bonjour la visite!

1 commentaire:

  1. Super je suis contente de voir l'installation. C'est sur que c'est peut-être pas toujours évident, mais il faut retenir que quand Sylvie va travailler ses 4 jours eh bien c'est pour travailler probablement même le soir à l'occasion. Dans le fond ça ressemble un peut à la situation de mon chum, mais lui il a un lit de 54". Encouragez vous c'est un beat à prendre!!!

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